Blason et devise

Parti de sable et d’argent, à une ancre de l’un en l’autre
surmontée de deux fleurs de lys de l’un à l’autre

Suivant la coutume selon laquelle un nouvel évêque choisit un emblème, j’ai souhaité évoquer dans cet écu quelques étapes importantes de mon histoire personnelle et les aspirations de mon ministère épiscopal au milieu de vous et pour vous.

Dès mon enfance, j’ai été très marqué par le scoutisme où j’ai appris la fidélité au Christ, à l’Église, à la parole donnée, le sens du service et le don de soi.

Le fond noir et blanc de l’écu rappelle les couleurs du drapeau scout sur lequel j’ai fait ma Promesse en 1977 et pris mon Départ routier en 1987.  Ces couleurs sont aussi celles du 61ème Régiment d’Artillerie dont je fus l’aumônier de 2011 à 2015.

L’ancre exprime mon attachement à la marine, tant par tradition familiale que par expérience personnelle. Comme prêtre en paroisse, j’ai aussi dirigé sur les rivières et canaux de France, pendant 17 ans, des camps de jeunes à bord du « Gaudium et Sol » (Joie et Soleil).

Les fleurs de lys évoquent en premier lieu la Vierge Marie Reine à qui cet emblème est souvent associé. Ce sont aussi les fleurs de lys des villes de Dijon et Langres. Elles figurent dans le blason de Châlons, mon nouveau diocèse où je suis chargé d’enseigner, de sanctifier et de gouverner le peuple de Dieu avec un esprit de service.

Comme évêque, je suis envoyé pour témoigner de la foi que j’ai reçue au baptême. L’imbrication des deux couleurs nous rappelle l’Alliance de Dieu avec l’humanité dans la naissance du Christ-Jésus, vrai Dieu et vrai homme. Le fond noir et blanc évoque aussi le passage des ténèbres à la lumière par la mort et la résurrection du Christ Rédempteur.

L’ancre symbolise l’espérance (Hb 6,19) dont l’évêque doit être « prophète, témoin et serviteur » selon les mots du saint pape Jean-Paul II.

La fleur de lys blanche est celle de Marie Immaculée qui nous guide vers le Christ. La fleur de lys noire me rappelle à l’humilité : je suis  une « poterie sans valeur » (2 Co 4,7) chargée de donner le trésor de l’Évangile et de guider mes frères et sœurs vers la sainteté.

Ma devise « Omnibus omnia » (factus sum) se traduit (je me suis fait) « Tout à tous » : en reprenant les mots de l’apôtre saint Paul (1è lettre aux Corinthiens 9,22), je veux dire ma sollicitude pastorale et mon dévouement.

+François Touvet
Évêque de Châlons